Un crédit pour un coup de pouce passager : une bonne idée ?

Même avec un budget bien maîtrisé, nul n’est à l’abri d’un coup dur financier. La perte d’un emploi, une facture importante non-anticipée, un appareil électroménager qui lâche ou encore une grosse panne de voiture constituent autant d’impondérables auxquels il faut parfois faire face. Si l’épargne de secours se révélera être la meilleure solution dans ce genre de situation, il peut parfois arriver que vous n’ayez pas d’épargne disponible ou pas assez. Reste l’option du prêt qui peut présenter un avantage certain mais aussi plusieurs inconvénients.

Quel crédit en cas de coup dur ?

En cas de coup dur, on parlera de crédit à la consommation : un crédit non-immobilier de 200 euros à 75 000 euros et dont la durée de remboursement dépasse 3 mois. Le prêteur peut être une banque, une établissement financier ou tout autre personne physique ou morale qui propose des opérations de crédits de manière habituelle.

On distingue :

  • le crédit affecté, destiné au financement d’un bien défini comme une voiture ou un meuble. Si le crédit est refusé par l’établissement prêteur, la vente est annulée.
  • le crédit travaux destiné à la rénovation de la maison
  • le crédit renouvelable proposant une somme utilisable comme bon vous semble et dont la reconstitution se fait au fil e vos remboursements
  • les facilités de paiement proposées par les grandes surfaces

 

Une mise à disposition des fonds rapide.

L’avantage principal de l’option du crédit à la consommation réside dans la mise à disposition de la somme nécessaire de manière quasi-immédiate que vous pouvez rembourser petit à petit. Vous n’avez pas besoin d’un apport financier. Enfin, ce crédit bénéficie d’un cadre légal qui protège le consommateur : vous avez notamment 14 jours de rétractation, si vous trouvez une autre solution entre temps.

Ce dernier coûte globalement moins cher que le découvert bancaire autorisé dont le coût peut s’avérer exorbitant s’il n’est pas remboursé très rapidement. Il faut cependant éviter de se mettre dans une situation encore plus compliquée d’endettement en contractant un crédit pour couvrir un éventuel découvert.

Enfin, il est bien souvent remboursable par anticipation sans pénalité.

 

Mais le crédit a un coût et n’est pas sans danger !

S’il permet une respiration temporaire, il n’en reste pas moins un prêt, qu’il sera nécessaire de rembourser à plus ou moins longue échéance. C’est donc une nouvelle somme qui s’ajoute à votre colonne de charges sur votre budget et votre taux d’endettement augmente.

En outre, cette démarche n’est pas un dû, il vous faudra présenter un dossier et il devra être accepté par l’organisme de crédit que vous sollicitez, banque ou autre. Cet organisme aura d’ailleurs pour obligation de vérifier votre solvabilité en consultant le fichier FICP (fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers) afin de s’assurer de votre capacité de remboursement.

Selon le type de prêt choisi, le coût de ce dernier peut se révéler particulièrement élevé. Le crédit à la consommation est le premier motif de surendettement des ménages : il donne l’illusion de pouvoir tout acheter à tout moment. Or il est très important de prendre en compte les modalités de remboursement, le taux d’intérêt et  les différents frais qui peuvent s’appliquer et ainsi s’assurer que la mensualité de remboursement du crédit ne laisse pas un reste à vivre insuffisant à la fin du mois.

L’idéal reste d’opter pour un seul et unique prêt, contracté dans un cadre précis, à l’image d’un crédit affecté, pour la durée la plus courte possible selon vos possibilités